I)la marginalité subie
« Que ce soit lors de ses activités familiales, religieuses ou économiques , un individu était constamment en relation avec un même petit groupe de personnes. Dans ces conditions, chacun vivait durablement sous le regard de ses proches. Ceux-ci exerçaient continuellement une pression afin d’obtenir le respect des traditions. La déviance pouvait difficilement échapper à l’observation, et tout comportement hors-norme suscitait la désapprobation du groupe avec éventuellement la mise à l’écart du fautif. »
La marginalité subie est un phénomène où l’individu est socialement mis à l’ écart malgré sa volonté d’accéder à la vie en société, il est donc forcé de ne pas participer à une vie qui l’intéresse. La marginalité a énormément évolué au cours des siècles et dans le monde entier.
La marginalité subie est un phénomène où l’individu est socialement mis à l’ écart malgré sa volonté d’accéder à la vie en société, il est donc forcé de ne pas participer à une vie qui l’intéresse. La marginalité a énormément évolué au cours des siècles et dans le monde entier.
A)Durant l’Antiquité
Les handicapés durant l’Antiquité ont eu des places diverses selon leurs croyances, car dans certaines religions, bien des dieux ont des organes ou des fonctions manquantes, comme les six dieux Ojibwa qui sont aveugles , Kou le dieu poly-amputé des Senoufos ou , dans la mythologie grec avec les cas d’Oedipe et d’Héphaïstos. Alors que chez les anciens égyptiens ils considéraient les infirmes ou les «diminués» comme des personnes non seulement sacrées mais dotées d’un pouvoir particulier.
La religion Egyptienne a exclus les personnes aux cheveux roux, à travers la mythologie et certaines croyances : être roux signifiait avoir les cheveux de la couleur du feu et donc du diable. Car dans la mythologie Egyptienne, le dieu Seth régnait sur le désert (dashre en arabe qui signifie « terre rouge »), il était dit être très violent et avoir une grande force manipulatrice. Il était donc surnommé « diable rouge » ce qui entrainera dans l’Antiquité la persécution et la mise a l’écart des individus roux, qui conduisait parfois à la mise à mort. Ces superstitions se manifestèrent également chez les grecs, après qu’Hippocrate ait définie au V° siècle avant Jésus-Christ une théorie « des quatre humeurs » où chaque Homme étaient associés à un animal, le renard pour les roux. Le renard étant vu comme un animal voleur, les roux étaient donc assimilés à des personnes sans scrupule.
La religion Egyptienne a exclus les personnes aux cheveux roux, à travers la mythologie et certaines croyances : être roux signifiait avoir les cheveux de la couleur du feu et donc du diable. Car dans la mythologie Egyptienne, le dieu Seth régnait sur le désert (dashre en arabe qui signifie « terre rouge »), il était dit être très violent et avoir une grande force manipulatrice. Il était donc surnommé « diable rouge » ce qui entrainera dans l’Antiquité la persécution et la mise a l’écart des individus roux, qui conduisait parfois à la mise à mort. Ces superstitions se manifestèrent également chez les grecs, après qu’Hippocrate ait définie au V° siècle avant Jésus-Christ une théorie « des quatre humeurs » où chaque Homme étaient associés à un animal, le renard pour les roux. Le renard étant vu comme un animal voleur, les roux étaient donc assimilés à des personnes sans scrupule.
Les juifs
C'est d'abord pour sauvegarder leur identité que, dans l'Antiquité, les communautés juives de la diaspora s'isolèrent d'elles-mêmes, au sein des cités. Mais, avec le triomphe du christianisme, cet isolement devint une ségrégation imposée. Celle-ci fut édictée aussi bien en Orient, par les empereurs byzantins, qu'en Occident, où l'interdiction faite aux Chrétiens de vivre parmi les Juifs renforça la réclusion de ceux-ci.
B) Du Moyen-Age à la révolution française .
C’est aussi dans la Bible que l’on retrouve les règles d’exclusion les plus drastiques. En effet certains individus sont marginalisé à causes de leurs handicaps ou maladies. C’est la maladie de la lèpre qui a cette époque était la plus forte exclusion sociale car toutes personnes atteintes étaient exclues du lieu de vie en communauté. La religion n’a pas uniquement exclus les lépreux ou les handicapés. En effet d’autres caractères physiques sont également un problème pour la société de l’époque.
La religion et la chasse aux sorcières
Au XIème siècle la chrétienté commence la chasse aux sorcières. Plus tard, jusqu'à la fin du XVIème siècle les sorcières étaient considérées comme des guérisseuses et étaient donc indispensables dans les villages où les habitants étaient superstitieux. Il n’existait aucunes connaissances sur les maladies et elles étaient donc considérées comme des phénomènes surnaturels qu'il fallait combattre. La période de l'extermination des sorcières fut de la deuxième moitié du XVIème à la fin du XVIIème. En effet, lors de cette période, la chrétienté régnait sur l'Europe. La guerre de Trente ans mène la population à trouver du réconfort soit dans de nouvelles croyances soit dans la poursuite et l'exclusion des sorcières. Le pouvoir politique et l’Église vont souvent s'unir pour éliminer ces différentes croyances et restaurer la Foi chrétienne. Dès lors, les sorcières sont assimilées au mal et au démon.
Les juifs
Ces aversion contre les autres civilisations est typique de l’Occident qui se désignait comme « supérieure » a souvent été dans l’incapacité de comprendre « l’autre » . Les nombreux voyages de scientifiques et de chercheurs qui retraçaient par écrit leurs expéditions en sont des exemples .

A partir de cette légende, le juif était désigné comme infidèle, avide , « complotant dans le dos des bonnes gens ». Traditionnellement il reflétait en fait l’image de Judas assimilé au traitre dans la Bible , mais aussi l’infidèle qui a refusé le verbe du Rédempteur.
Ils furent ensuite obliger d’occuper des métiers dit « cupide » comme usurier, strictement interdit au chrétiens. En effet prêter de l’argent était l’une des rares activités légalement permises aux juifs dans l’Europe médiévale. En se fondant sur une interprétation de la Bible « Tu ne feras pas à ton frère de prêt à l’intérêt », l’Eglise avait sévèrement condamné le prêt avec intérêt, ceux qui pratiquaient une telle activité « doivent être considéré comme infâme pour toute la vie et, s’ils ne se repentissent pas, être privés de sépulture chrétienne » selon les écrits du concile du Latran de 1139 .
Mais ils occupaient surtout des métiers humble comme commerçant de fripes, chiffonniers, matelassiers, cordonniers qui étaient parmi les seuls qu’il pouvaient exercer librement, les marginalisant d’avantage.
De plus, dés le Moyen – Age les juifs se voient contraints de porter des signes distinctifs. En 1215, le IVème concile du Latran leur impose le port du chapeau pointu. Au XIVème siècle il s’agit de la rouelle, on rond de tissu jaune qui n’est pas sans rappeler l’étoile portée lors de la Seconde Guerre Mondiale
Le ghetto désigne un quartier réservé ou imposé aux Juifs où ils peuvent vivre selon leurs lois et coutumes particulières au milieu de peuples étrangers.Les quartiers juifs ont toujours existé de. Les Juifs ont eu en effet besoin de se rassembler pour de simples raisons religieuses : les règles alimentaires ,la prière , l'observation stricte du chabbat nécessitait de rester près de la synagogue, l'importance de l'éducation imposait de se regrouper pour ouvrir des écoles. Au XIIIe siècle , Paris comptait quatre « juiveries » bien délimitées. En Espagne, les juderías étaient d’abord des quartiers privilégié, puis devinrent des quartiers que l'Inquisition pouvait facilement surveiller. À la fin du Moyen Âge, les Juifs furent rassemblés en grand nombre en Europe orientale, où ils se maintinrent à la faveur du Roi et de la chrétienté. À Avignon furent construits des quartiers où vivaient les « Juifs du pape ». À Venise, tout comme dans les autres villes d'Italie les juifs qui participaient librement à la vie économique, furent ,à partir de 1516, obligés de vivre dans le ghetto.
La Révolution française, avec le décret d'émancipation des Juifs, contribua puissamment à la transformation des ghettos européens. Après le mouvement des Lumières et grâce à leur engagements pour les droits de l’Homme ,l’idée d’une émancipation s’est peu à peu installée et a abouti en 1791.
En Europe , c’est la grande révolution de 1789 qui leur donna leurs droits , cependant pour avoir pleinement leurs droits juridique ils durent attendre 1791 . Le processus d'émancipation débuta juridiquement avec l'Édit de tolérance de Joseph II d'Autriche (1781) qui accorda la liberté de culte aux Protestants et aux Juifs, l'Édit de tolérance de Louis XVI (1787) et en Allemagne en parallèle à la philosophie des Lumières. L'émancipation se traduisit par une série de lois par lesquelles les états ont reconnu la citoyenneté aux Juifs. Dans le reste de l'Europe, l'émancipation qui s'est faite au XIXe siècle, a conduit à la disparition au moins formelle des ghettos et à l'égalité des chances pour les Juifs, en Europe occidentale et en Amérique. Cela montre les degrés de marginalisation qui infériorisait les juifs jusqu’alors. Mais la propagande antisémite n’a pas fini d’alimenter ces discriminations dans la société bourgeoise .
C)Du XIXème au XXI ème siècle
Peu à peu reconnu comme citoyen , les juifs français diversifièrent leurs métiers , il s avaient accès aux professions libérales , la politique , aux carrières de l’administrations publique et à l’armée . Mais malgré cela dans la France du XIXème siècle persiste un fort courant antisémite car l’égalité juridique alors obtenue cohabitait avec d’anciens préjugés qui étaient sans cesse alimentés par les textes de la Bible, l’enseignement religieux qui furent entretenu jusque là et un important patrimoine culturel populaire. On le retrouve notamment dans des écrits racistes publiés à cette époque et qui eurent beaucoup de succès à travers l’Europe tel que « La France juive », publié par Edouard Drumont en 1886 qui rassembla en deux volumes toutes les idées de l’antijudaïsme chrétien, et l’antisémitisme « économique » ( on leur attribuerait de nombreux krach boursier de par leur nombreux groupes financiers ) . Ce livre fut réédité 114 fois et vendu en 150 000 exemplaires. Cela apporte la preuve que la présence juive en France est mal vue voir diabolisée.
C’est cet opinion publique qui provoqua en quelques sorte l’ Affaire Dreyfus qui éclata en 1894. En effet , injustement accusé d’espionnage ce capitaine juif ( le seul de cette religion dans l’état-major ) de l’armée française dû attendre onze ans pour obtenir justice . Cette affaire devint alors le symbole de la lutte de la liberté contre le préjugé . Elle divisa la France , engagea l’écrivain Emile Zola dans sa lettre « J’accuse ! » publiée dans l’Aurore en 1897 contre les anti-dreyfusards et l’injustice antisémite .
C’est cet opinion publique qui provoqua en quelques sorte l’ Affaire Dreyfus qui éclata en 1894. En effet , injustement accusé d’espionnage ce capitaine juif ( le seul de cette religion dans l’état-major ) de l’armée française dû attendre onze ans pour obtenir justice . Cette affaire devint alors le symbole de la lutte de la liberté contre le préjugé . Elle divisa la France , engagea l’écrivain Emile Zola dans sa lettre « J’accuse ! » publiée dans l’Aurore en 1897 contre les anti-dreyfusards et l’injustice antisémite .
La Shoah : lorsque la marginalisation mène à l’extermination

Cet épilogue tragique avec l’avènement du nazisme franchit les limites de l’horreur . Les juifs sont alors jugés « indigne de vivre » par l’idéologie nazis.
Celle-ci se fonde sur la différenciation des «races » , le fait de ne conserver que « le meilleur élément de la race » qui est donc selon Hitler la race aryenne dite « pure » comme il l’écrit dans son livre publié en 1924 ,« Mein Kampf ».
Ainsi l’individu idéal, reflet de la société voulu par le dictateur est délimité , encadré par des critères bien précis , excluant et supprimant toute personne n’y correspondant pas . Dans sa lutte folle, Hitler décide alors de les supprimer . « La solution finale » est adoptée en 1942 avec le but d’exterminer de façon casi-industrielle toute personne ne correspondant pas à l’idéologie nazi . Ainsi ce n’est pas seulement les juifs qui subirent ces répressions raciales mais aussi les homosexuels , les handicapés et les tziganes.
Entre 1933 et 1939 un ensemble de loi se succédèrent , légalisant en Allemagne les actes antisémites , interdisant au juifs presque toutes les professions ainsi que l’accès aux études universitaires, interdisant leur culte , l’accès au service militaire , imposant au juifs de porter certains prénoms figurant sur une liste obligeant le port de l’étoile jaune , déclarant les passeports juifs allemands non valable , interdisant au juifs de fréquenter des institutions culturelles et certains lieux et enfin l’exclusion des enfants juifs des écoles allemande. Il sont alors en dehors de toute vie économique , politique et sociale .
La déportation et l’extermination de juifs dans les camps a vu l’idée d’Hitler aller encore plus loin. On « utilisait » alors ces individus réduits à des numéros comme « force humaine », les traitant tel des animaux ne correspondant pas aux critères « aryens ».
Aujourd’hui en France et dans le monde
Les banlieues françaises subissent la montée d’une marginalité avancée. Ni résiduelle, ni transitoire mais produite par l’économie capitaliste, cette marginalité se concentre dans des territoires urbains qui, stigmatisés, stigmatisent en retour les habitants des cités.
La marginalisation des albinos en Afrique
Les albinos sont également rejetés en Afrique pour leur maladie. Ils sont victimes de sacrifices humains. En effet ils sont considérés comme des demi-dieux et souvent vus comme maléfiques.Ils auraient des forces surnaturelles, ils pourraient prédire l’avenir, jeter des mauvais sorts et apporter la richesse. Les albinos ne sont pas considérés comme des hommes mais plutôt comme des objets sacrificiels convoités qui apporteraient l'élévation sociale et la richesse. Les albinos sont très convoités lors des élections présidentielles où ils doivent rester enfermés chez eux. De plus, les albinos sont rejetés de la société face aux croyances.